Lorsqu’une banque prête à un acteur économique, elle encourt un risque de crédit. Celui-ci peut se manifester comme une absence ou un retard de paiement de tout ou partie du service de la dette, c’est à dire le remboursement du principal et le paiement des intérêts.
Par ailleurs, les banques adossent aux prêts qu’elles consentent, comme à tous leurs actifs (emplois), des ressources. Ces ressources peuvent de façon simple être classées en deux catégories :
• les fonds propres,
• les dettes au sens large.
On peut définir les fonds propres comme les fonds qui appartiennent en propre à la banque, c’est-à-dire à ses actionnaires. Ainsi, en cas de liquidation, après désintéressement de tous les créanciers, ne resteront que les fonds propres. Plus la proportion de fonds propres par rapport aux dettes est élevée (on parle de solvabilité), plus la sécurité est grande. Dans le cas contraire, il est à craindre qu’une partie des créanciers ne puisse être dédommagée si cela s’avérait nécessaire.
Dans le cas où le risque de crédit défini ci-dessus est avéré, la banque voit se manifester une perte, qui vient en diminution des fonds propres. Le risque de crédit entraîne donc un risque de solvabilité par le biais d’une diminution possible des fonds propres.
Dans la mesure où les banques sont généralement elles-mêmes financées par d’autres banques ou institutions financières, un effet dominos est à craindre : la défaillance d’un établissement peut entraîner celle de ses créanciers (donc d’autres banques), et ainsi de suite. On parle de risque systémique.
C’est la prise de conscience de ce risque qui a motivé la création d’instances internationales en charge de publier des recommandations prudentielles, comme le Comité de Bâle.