Définitions
– L’inflation est la perte de pouvoir d’achat de la monnaie résultant d’une augmentation générale (elle doit toucher tous les compartiments de l’économie) et durable des prix (les sursauts temporaires seront écartés et les mesures effectuées devront être corrigées des variations ponctuelles ou saisonnières).
– Le pouvoir d’achat de la monnaie est la quantité de biens et services qu’il est possible de se procurer avec une unité monétaire.
– L’inflation sous-jacente (ou core-inflation) est l’inflation hors énergie et produits alimentaires (qui sont les composantes les plus volatiles de l’indice).
– La stagflation c’est de l’inflation durablement élevée et une croissance faible, voire une récession.
– La déflation c’est la baisse générale (affectant toute l’économie) et durable des prix. C’est un phénomène lié à une déficience de la demande et non à une baisse des coûts de l’offre. Les crises déflationnistes sont des crises de la demande.
– La désinflation c’est une diminution du taux d’inflation, celui-ci restant cependant positif.
– L’hyperinflation c’est de l’inflation extrêmement élevée, échappant à tout contrôle et dont les conséquences économiques sont désastreuses.
Les indices des prix à la consommation
– La mesure de l’inflation s’effectue en France au moyen des indices des prix à la consommation (IPC). Indices publié par l’INSEE.
– États membres de l’UE : indice des prix à la consommation européenne (IPCE).
– Zone euro : indice des prix à la consommation de l’union monétaire (IPCUM) Cet indice sert, entre autres, à la BCE comme indicateur principal pour la gestion de la politique monétaire.
– États-Unis : – customer price index urbain : CPI-U portant sur 32 % de la population
– ou customer price index large : CPI-W portant sur 87 % de la population
Publiés par le Bureau of Labor Statistics.
Impact de l’inflation
La flambée des prix des matières premières incite les producteurs de biens et services à relever leurs prix de vente afin de maintenir leurs marges (accélération conjoncturelle).
A leur tour, les ménages intègrent la hausse des prix dans leurs revendications salariales (accélération structurelle).
Ainsi se crée et s’entretient le processus inflationniste.
Parallèlement, l’inflation pèse sur le pouvoir d’achat des ménages et donc sur la consommation. Les résultats des entreprises s’en trouvent affectés, ce qui réduit leur capacité d’investissement et la croissance économique.
Utilisation de l’inflation
La mesure de l’inflation poursuit un triple objectif :
– social : l’IPC sert d’index ou de référence à la revalorisation de nombreux revenus (SMIC, pensions alimentaires, retraites…).
– économique : la prise en compte de l’augmentation des prix permet de distinguer l’évolution apparente (euros constants) de la progression réelle des différents agrégats économiques (production, revenus, consommation, épargne…). Elle permet de ramener à une juste proportion la valorisation apparente du patrimoine dans le temps.
– monétaire : les indices des prix permettent de mesurer dans chaque pays l’évolution du pouvoir d’achat de la monnaie nationale. Leur comparaison internationale impacte donc directement la fixation des taux de change, et cette influence se répercute sur la détermination des rendements des emprunts d’État, mais s’élargit à l’ensemble des paramètres financiers, jusqu’à modifier l’évaluation des composantes du patrimoine de chacun.
Mesure de la valorisation effective des actifs
L’exercice consiste à calculer la rentabilité réelle des biens :
– Pour le rendement : en enlevant au taux nominal celui de l’inflation pour obtenir le réel.
– Pour la plus-value : en déduisant du gain apparent la revalorisation mécanique due à l’inflation.