– Fonctionnement des vente à découvert – VADE ou short selling ou shorting
La vente à découvert couverte par emprunt de titres
Cette technique, principalement utilisée par les Hedge Funds et la gestion pour comptes propres des banques, mais aussi par des particuliers avertis, permet de parier à la baisse sur une valeur en empruntant des titres auprès d’un intermédiaire avec l’espoir de pouvoir les racheter sur le marché lorsque le cours aura baissé, encaissant ainsi la différence.
Les différentes étapes de l’opération :
– Un acteur du marché emprunte des actions contre loyer ou commission (avec éventuellement un collatéral en plus) et s’engage à les restituer à une date ultérieure (au moment de la liquidation).
– Cet acteur du marché vend ces actions sur le SRD.
– A l’approche de la date de restitution, l’acteur du marché rachète ces actions sur le marché pour les restituer à leur propriétaire.
– Si le prix des actions a baissé, l’acteur du marché empoche la différence entre le prix de vente et le prix de rachat.
La vente à découvert pratiquée à nu (naked short selling)
Ici l’acteur de marché n’emprunte rien. Il se contente de vendre à terme des actions qu’il ne possède pas. En d’autres termes, il vend sans s’être assuré au préalable de pouvoir trouver les actions. Il parie sur la baisse du cours de cette action, pour pouvoir la racheter moins cher que ce qu’il a promis de la vendre.
– Rapport des autorités sur les ventes à découvert
Dans un rapport publié par la Financial Services Authority en février 2009 (FSA, le gendarme de la bourse anglaise), il est montré que :
– La vade peut avoir des conséquences négatives, notamment en période d’extrême turbulence.
– Le manque de transparence lié aux positions courtes (positions shorts) peut engendrer des inefficiences de marché et une asymétrie de l’information. En effet, tous les investisseurs ne sont pas informés du niveau que représente la vade pour un titre, ce qui empêche les intervenants de prendre en considération les risques liés aux rachats de shorts.
De nombreuses études ont pourtant été réalisées par le passé pour essayer de comprendre l’utilité de cette technique financière. En 1977, une célèbre étude d’Edward Miller, professeur d’économie, affirmait que l’interdiction de la vente à découvert entraînait une surévaluation des sociétés cotées.
Une autre étude datée de 1987 de Diamond et Verrecchia, constate aussi que l’interdiction des vade réduit la vitesse d’ajustement des cours de bourse aux informations de marché.
Enfin, dans un rapport de 2007 intitulé « Efficiency and the Bear », les auteurs ont analysé 46 marchés actions à travers le monde sur la période de 1990 à 2001. Et ils constatent que l’efficience des marchés à tendance à s’améliorer lorsque la vade est pratiquée.