Comment sélectionner un OPCVM ?

La volatilité

Cet indicateur mesure l’amplitude des variations de la valeur liquidative d’un OPCVM. Elle est calculée sur une période donnée et permet ainsi d’apprécier la régularité des performances d’un fonds d’investissement. Elle est disponible dans les plaquettes d’information ou dans les palmarès des fonds.

Plus la volatilité est élevée, moins la performance obtenue a de chances de se reproduire sur d’autres périodes. En statistique, la volatilité est un écart type qui mesure le risque de dispersion de la rentabilité par rapport à la moyenne des rentabilités. Elle traduit l’instabilité, plutôt que le risque, liée à la rentabilité du fonds.

La volatilité d’une SICAV devra être examinée par rapport à celle de sa catégorie. Un fonds moins volatile que la moyenne de sa catégorie sera en général sous investi, donc moins risqué. Ainsi la volatilité permet de sélectionner plus finement une SICAV ou un fonds d’investissement. Si 2 SICAV d’une même catégorie présentent des performances comparables sur une période donnée, on aura intérêt à choisir celle dont la volatilité est la plus faible. Ce sera celle qui présentera la progression la plus régulière.

L’alpha

Désigne la performance additionnelle dégagée par le fonds par rapport à celle de son indice de référence.

Un indice alpha élevé montre un bon niveau de performance du fonds par rapport au marché.

Le bêta

Décrit l’amplitude de la sensibilité des performances d’un fonds par rapport à celles de son indice de référence.

Le marché aura toujours un bêta de 1, puisqu’il varie en ligne avec lui-même.

Un fonds comportant un bêta > 1 indique un potentiel de gain plus important, mais aussi un risque plus élevé.

Un bêta < 1 signifie un potentiel de gain moins important, mais aussi un risque moins élevé.

La sensibilité

Utilisé pour mesurer le risque de taux, c’est-à-dire le risque de perte en capital que peut subir un titre de créance lorsque le taux d’intérêt remonte, le coefficient de sensibilité est un indicateur pertinent pour évaluer le risque encouru par le détenteur d’un OPCVM obligataire et dans une moindre mesure, d’un OPCVM monétaire dynamique.

Une sensibilité de 5-8 par exemple, signifie que la composition de l’OPCVM en titres de créances et titres obligataires est telle qu’en cas d’augmentation du taux d’intérêt de 1 point, la valeur liquidative est susceptible de régresser de 5 à 8 % (et inversement en cas de baisse des taux).

L’information

Pour les souscripteurs, les notices d’information ou prospectus simplifié sont obligatoirement disponibles auprès des différents distributeurs et de l’AMF.

Les rapports d’activité sont devenus mensuels. Les gérants de fonds y commentent eux-mêmes leur stratégie d’investissement et les performances sont épluchées, analysées, comparées.

Le DICI – Document d’Information Clé pour les Investisseurs – appelé KIID en anglais – Key Investor Information Document
Document synthétique et standardisé commun à tous les Etats membres de l’UE, il tient sur 2 pages. Il a pour objectif de mettre à la disposition de l’investisseur les principales caractéristiques d’un fonds, à savoir :

– Son objectif de gestion
– Ses risques potentiels
– Ses performances
– Les coûts inhérents à sa gestion

De plus, la standardisation de son contenu facilite la comparaison entre les fonds.

Il introduit un nouvel indicateur de risque calculé sur la volatilité qui permet de définir le degré de risque encouru, selon une échelle de risque prédéfinie et identique pour l’ensemble des sociétés de gestion des États membres.

Chaque DICI sera mis à jour chaque année pour ses performances à fin décembre et pour ses frais après l’arrêté comptable annuel.

La notation des fonds

Évaluation réalisée par une société indépendante qui mesure :
– la capacité d’un émetteur à honorer ses engagements
– l’exposition d’un OPCVM aux risques de marché
– la qualité de gestion

Une notation ne constitue pas une recommandation d’achat ou de vente, mais une appréciation du risque encouru.

Les principales agences de notation sont : Fitch, Moody’s, Standard and Poors, Morningstar et Fundclass (agence de notation européenne). En matière de gestion collective, ces établissements accordent un certain nombre d’étoiles aux produits en fonction de leurs performances passées et de leur régularité.

Morningstar a inventé un système de notation quantitative des fonds (performance rapportée à la volatilité).

Standard and Poors développe une offre de notation qualitative (qualité de gestion du gérant, de sérieux, cohérence d’investissement).

L’agence Fitch va dans le même sens, mais elle note les sociétés de gestion et non les fonds.

Les frais des SICAV et des FCP

Les frais des OPCVM dépassent parfois 6 % de l’encours géré. Il est donc indispensable de comparer les produits et de négocier certaines commissions.

          Les frais de gestion
Du fait du principe d’égalité des porteurs de parts, ces frais sont les mêmes pour tous les souscripteurs. Ces frais servent à rémunérer les équipes de gestion et le fonctionnement du fonds.

Une partie revient au distributeur lorsqu’un accord le lie avec l’asset manager.

Ces frais sont imputés sur la valeur liquidative du produit. Ils ne sont pas négociables.

          Les commissions de mouvements ou frais de courtage
Pour augmenter la performance de son fonds, le gérant peut être tenté d’augmenter le taux de rotation de son fonds. Ces frais sont facturés indirectement et en plus des commissions de gestion.

          Les frais de distribution (droit d’entrée, de sortie, de garde)
A l’inverse des frais de gestion, les frais de distribution sont négociables. Ils diffèrent selon le distributeur.

Mais celui-ci ne dispose pas d’une grande marge de manœuvre ; la société de gestion impose souvent un minimum incompressible.

          Les commissions de sur-performance

Cette facturation représente une forte incitation pour le gérant à dépasser ses objectifs de gestion.

La commission de surperformance :

– Facturée que si le gérant est parvenu à faire mieux que son indice de référence au cours de l’année écoulée

– Vérifier sa méthode de calcul : clause de high water mark = la commission de surperformance est prélevée uniquement si le fonds finit l’année sur un plus haut historique

Ratio de Calmar = performance / maximum drawdown

Ce ratio tient compte de la perte maximale qu’aurait subie un investisseur s’il avait acheté le fonds au plus haut et l’avait revendu au plus bas sur une période donnée

Perte maximale = maximum drawdown

 

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